Grimoire magique

Qu’est-ce qu’un grimoire ?

Traditionnellement…
Un Grimoire est un ouvrage imposant contenant les connaissances d’un sorcier. Que ce soit des recettes de potions, des modes opératoires de rituels ou encore des renseignements sur les pratiques et croyances de son propriétaire, un grimoire est un objet ô combien sacré pour le sorcier.

Avant toute chose, il faut bien distinguer plusieurs termes qui ont tendance à être confondus :

– Le Grimoire (avec la majuscule) est le livre principal dans le lequel le sorcier y consigne ses connaissances. Par tradition, il s’agit d’un ouvrage artisanal ayant une couverture en cuir. Malheureusement, de nos jours, la magie moderne nous encourage à se servir d’un cahier ligné Clairfontaine ou Oxford avec une couverture Harry Potter. Bien évidemment, je vous encourage à ne SURTOUT PAS suivre cet exemple.

– Le Livre des Ombres est l’équivalent du Grimoire dans la culture Wicca. C’est exactement la même chose, qui a le même usage et les mêmes fonctions, mais avec un nom différent et uniquement restreint à la Wicca, chose assez insolite au passage, puisque la Wicca est un courant spirituel mais en aucun cas une forme de Sorcellerie, par conséquent en toute logique aucun rituel ne devrait figurer dans un Livre des Ombres. (Pour plus de détails : Sorcellerie vs Wicca, parlons-en !)

– Les grimoires (cette fois-ci au pluriel et sans majuscule) sont une vulgarisation de langage pour désigner des ouvrages proposant des connaissances concernant l’ésotérisme ou les sciences occultes de manière général. Par exemple, un guide de l’herboristerie ou un manuel de cartomancie sont parfois désignés comme étant des grimoires.

Maintenant que nous avons fait le tour du champs lexical, revenons-en au Grimoire traditionnel. Par tradition, un grimoire se protège via un sceau de protection tracé avec le sang de son propriétaire grâce à un rituel complet. Cela permet, entre autre, d’embrumer l’esprit de quiconque consulterait le grimoire sans en comprendre le sceau tracé en première page, ceci afin d’en préserver les secrets. Si l’on part du principe que l’on reste dans la tradition ancestrale, et donc qu’un maître prend un élève afin de l’initier à la Sorcellerie et lui transmettre ses connaissances, on distingue alors plusieurs cas de figures :

  1. Le maître dispose déjà d’un grimoire, et donc il autorise son élève (ou non, cela reste au choix du maître) à le consulter,
  2. Le maître et l’élève décide d’un commun accord de rédiger un grimoire ensemble. Dans ce cas, le sceau de protection doit être tracé avec un mélange des deux sangs : celui de l’élève et celui du maître. A noter qu’un sceau de protection représentant et lié à deux personnes est nettement plus complexe à réaliser.
  3. L’élève décide de rédiger son propre grimoire, et donc il utilise son propre sang pour le protéger. A ce moment là, lors du rituel, il peut choisir d’autoriser son maître à le manipuler et le parcourir. S’il ne le fait pas, alors le résultat sera le même que pour n’importe quel individu extérieur qui ne serait pas autorisé à lire le grimoire

La question de l’héritage
Il y a plusieurs débats concernant le devenir d’un grimoire lorsque son propriétaire décède ou n’est plus en mesure de l’utiliser. Certaines traditions encouragent à brûler le livre, tandis que d’autres, au contraire, propose de le léguer à un héritier digne de recevoir un tel enseignement. Traditionnellement, un sorcier autorise son élève à recevoir son grimoire par succession, mais uniquement si celui-ci a achevé sa formation avec succès. Dans le cas contraire, il incombe au sorcier propriétaire du grimoire de le détruire lui-même.

De nos jours…
Et voilà le point de rupture entre la tradition et le commerce. En ce qui concerne la tradition, tout le début de cet article y est consacré. Maintenant, parlons un peu (mais vraiment un peu car ce sera très bref) de la Sorcellerie Moderne. « Fait ce que tu veux tant que personne n’est lésé ». Sans doute le pire de tous les pseudo-commandements de la Magie. En gros, chacun peut dénaturer, manipuler et modifier à sa guise les traditions et règles fondamentales de la Magie et de la Sorcellerie tant que ça n’affecte personne. Autrement dit : adieu les nombreux siècles d’histoire, de tradition et de succession, aujourd’hui ton grimoire, tu le fais sur un cahier Clairefontaine ligné acheté 5 balles chez Carrefour, avec des ratures, du blanc correcteur ou encore des pages arrachées, on s’en fout. Au pire tu rédiges ton grimoire sur Word et ça marche aussi ! Il suffit juste de connecter le PC dans le cercle de protection et le fichier Word se chargera de l’énergie du rituel comme un vrai grimoire, c’est pareil après tout…

NON ! N – O – N !!!! Un pixel ne remplacera jamais une goutte d’encre ! N’oubliez pas que la plupart des encres ‘magiques’ ont des propriétés particulières que vous ne retrouverez jamais sur un support numérique !

2 réponses pour “Grimoire et anciennes traditions entre Sorciers”

  • Merci pour cet article , lequel renforce l’idée et le sens de la sorcellerie qui s’inscrit dans la tradition et la transmission

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